Sur les traces de la loutre

 

Le temps passé au bord de l’eau permet d’observer à loisir la vie de la rivière et de ses habitants. Lorsque j’ai commencé à pêcher je cherchais simplement à apercevoir les truites à travers le miroir, puis quand la passion de la pêche à la mouche est apparue , les insectes sont venus s’ajouter à ma quête. Observer, chercher à comprendre ce monde de la rivière qui me fascine depuis toujours. Avec l’expérience, le nombre d’insectes identifiés augmente (sans rentrer dans les détails que seuls le microscope et quelques lourds ouvrages permettraient d’obtenir) puis les rencontres avec la faune et la flore prennent également de l’intérêt. Le cincle plongeur, le héron cendré, le martin pêcheur, les orchidées, une martre bondissant entre les rochers…

Les mammifères sont bien sûr les plus délicats à observer, leur flair et les comportements nocturnes rendent la tâche délicate au naturaliste amateur. Les travaux de Christian Bouchardy et Charles Lemarchand, spécialistes de la Loutre m’ont vivement intéressé. L’animal est bien présent en Auvergne, il ne reste qu’à regarder et trouver ses traces. Après quelques lectures passionnantes dont le sublime Mammifères sauvages d’Europe de Robert Hainard, je me suis lancé à la recherche des empreintes et des épreintes de loutre au bord des rivières que je fréquente habituellement.

La recherche ne fut pas longue. Je me suis rendu compte que le loutre marquait avec ses épreintes l’ensemble de mes parcours favoris sur la Sioule et sur la Haute Loire. Les postes de marquage sont typiques, sommet des cailloux au bord de l’eau, troncs d’arbre couchés, confluence…

Impossible de confondre l’épreinte avec les crottes d’autres mammifères, l’odeur douce de poisson et de miel se retrouve à chaque fois… On observe des restes de poissons, arêtes, écailles, des restes d’écrevisses… Les traces sont plus délicates à identifier formellement, mais l’expérience vient petit à petit…

En attendant de voir l’animal, chaque traces me fait rêver un peu, imaginant une belle loutre posée sur un rocher, scrutant la rivière quelques jours ou quelques heures avant mon passage.

 Le retour de l’animal devrait satisfaire tout les pêcheurs, sa présence étant un signe d’espoir pour la qualité des milieux aquatiques…

3 commentaires.

  1. salut
    j’ai observé cet été plusieursz carapaces d’écrevisses en Corrèze, traces à l’appui le doute n’était plus permis. D’autant que l’année d’avant, plus en amont, j’ai eu l’immense plaisir d’en apercevoir une…
    instants magiques que peu de loisirs permettent

  2. d’en voir pleins de loutres…trés belle approche. bonne chance dans ta quête. fais nous de belles photos.

  3. La pêche à la mouche à de génial qu’elle nous permet effectivement de contempler l’environnement dans laquelle on la pratique.
    La loutre est un bel animal, mystérieux, rare, discret. Je te souhaite d’en croiser une au détour d’un méandre, derrière un remous, sous une berge.
    Merci pour cet article bien illustré.

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